Les Grands Anciens

Les Grands Anciens sont des divinités issues de l'œuvre de l'écrivain H. P. Lovecraft. On parle souvent de Mythe de Cthulhu pour définir l'ensemble de ses créations, dont font partie les Grands Anciens. Ce groupe de divinités extraterrestres fut banni au fond de l'univers et sur Terre par les Dieux Très Anciens. Cthulhu est le plus connu d'entre eux.

Il s'agit d'une créature étrance, elle ressemble à un tronc avec, pour branches, des tentacules. Sa tête est epaisse avec une tentacule édentée, il emet des sons en hurlant. Les animaux fuient lorsqu'ils aperçoivent cette créature, et même de loin, alors que les humains sont peu à peu rendus fous.
Ceci dit, le son émit par Arwassa ne peut être entendu par des oreilles humaines.

Les Manuscrits Pnakotiques suggèrent que cet être de flammes serait un rejeton de Cthugha descendu sur Terre depuis Neptune (Yaksh), il aurait toutefois était engendré sur une planète orbitant autour de l'étoile Fomalhaut. Les Unaussprechlichen Kulten évoquent également cette paternité. Selon d'autres sources, il serait l'une des facettes de Zhar. Il serait également le géniteur de Rlim Shaikorth, de Rhan-Tegoth et des Gnoph-Kehs.

Il s'est établi sous la Mont Yarak (ou Yaanek), au pôle Nord, dont il hante les entrailles. Physiquement, il ressemble à une glaciale boule de feu grise.

Parmi ses "exploits" on retiendra les destructions de Mhu Thulan, qu'il aurait confiée à Rlim Shaikorth, et d'Hyperborée, dont il se serait lui-même chargé grâce à un froid intense.

• Autres noms ou orthographes
Aquom-Zhah, la Flamme Froide, le Seigneur du Pôle, l'Habitant du Pôle, Celui du Pôle...

Atlach-Nacha ressemble à une immense et hideuse araignée noire et velue. C'est pourquoi il est parfois considéré comme le souverain de toutes les araignées. Son visage est vaguement humain et il possède de petits yeux rouges bordés de cils. Malgré cet aspect cauchemardesque, Atlach-Nacha est d'origine terrestre : il ne serait rien de moins que l'un des monstrueux rejetons d' Abhoth.

Actuellement, on ne lui connaît aucun culte hormis quelques sorciers isolés. Toutefois, le Liber Ivonis désigne Atlach-Nacha comme faisant partie du panthéon hyperboréen. Ceci s'explique par son ancien lieu de résidence sous le Mont Voormithadreth, un volcan éteint d'Hyperborée. Le Grand Ancien résiderait aujourd'hui sous le continent sud-américain.

Atlach-Nacha vit sous terre où il tisse sans cesse une toile immense, afin, pour une raison inconnue, de relier d'insondables abîmes. Le Liber Ivonis précise que la croyance hyperboréenne veut que lorsque cette toile sera terminée alors la fin du monde surviendra.

Baoht Z’uqqa-Mogg est une monstruosité ressemblant à un scorpion recouvert d’une carapace chitineuse segmentée et huileuse dont la couleur vert-noir est étrangement iridescente. La tête du Porteur de Pestilence n’est rien d’autre qu’une prolongation verruqueuse et bulbeuse du corps. Elle est couverte d’une masse d’antennes raides et segmentées qui s’agitent et bourdonnent constamment d’étrange manière. De nombreux yeux jaunes exorbités de tailles et formes diverses épient tout à travers les antennes et plusieurs paires de mandibules bavantes claquent et sifflent avec force. Le Grand Ancien possède une énorme paire de pinces de scorpion et un dard au bout d’une queue dangereusement barbelée. D’innombrables pattes d’araignée cliquètent désagréablement lorsque le monstre insectoïde se déplace. Baoht Z’uqqa-Mogg possède trois paires d’ailes raides couvertes de pointes acérées étroitement repliées contre son dos. Des plaies suintantes et des ulcères boursouflés s’ouvrent sans arrêt sur tout le corps du Grand Ancien et une nuée de vermine, de vers et d’insectes grouillant et bourdonnant creusent, rampent et fouaillent sans cesse la masse de Baoht Z’uqqa-Mogg.

Le Porteur de Pestilence n’a pas d’adorateur humain connu. Il est toutefois servi par le peuple dégénéré des rats, par l’essaim porteur de maladies qui l’accompagne, ainsi que par certaines bandes des Goules. Les épidémies de pestes qui ont dévasté l’Europe et l’Asie à plusieurs reprises au cours de l’histoire peuvent être attribuées au culte de cette entité par ces non-humains.

On rencontre ou on invoque généralement Baoht Z'uqqa-Mogg dans des lieux où les immondices et la pourriture prolifèrent : égouts, marécages, cimetières, décharges d’ordures ou régions frappées par la peste. Quand il est invoqué, le Grand Ancien surgit du sol en aspergeant les alentours ordures, boue et une humeur virulente.

L'aspect général de Bokrug est celui d'un lézard ou d'un iguane bleu-vert de très grande taille. Comme l'animal auquel il ressemble, il est d'une infinie patience et il rumine pendant des siècles les affronts qu'il aurait pu subir.

Bokrug est l'un rares Grands Anciens originaires des Contrées du Rêve. Il est pourtant possible que ce dieu n'en soit pas un et qu'il appartienne à une race d'êtres qui se seraient promus dieux des Thuum'ha, les Etres d'Ib. Il semble avoir été vénéré à l'origine par ce peuple flasque et aquatique qui vivait dans l'étrange cité d'Ib.

Il fait aujourd'hui l'objet d'un culte mineur et plutôt bénin qui semble le satisfaire. Depuis la destruction de l'antique Sarnath – dont les habitants avaient massacré ses adorateurs ibites – il paraît se contenter des attentions des Thuum'ha de Lh-Yib et d'autres habitants d'Ilarnek. Il n'a jamais plus piqué d'autre colère dévastatrice...

Rampant de tous côtés, jusqu'à la ligne même du cercle de craie, vint la Chose : un mur de pus gélatineux luisant et frissonnant dans lequel béaient de nombreuses bouches et juste autant d'yeux monstrueusement écarquillés ! C'était Bugg-Shash – Celui qui noie, le Noir, le Remplisseur de l'Espace... Les yeux étaient... au-delà des mots, mais pire encore étaient ces bouches. Suçant et sifflant avec des lèvres épaisses et visqueuses, les bouches luisaient et bavaient et de ces orifices avides pleuvait les stridulations démentes d'un chant extraterrestre – le chant de Bugg-Shash…
Brian Lumley, "The Kiss of Bugg-Shash"

Bugg-Shash ne fait l'objet d'aucun culte organisé connu. Il est toutefois recherché par des sorciers et des fous solitaires qui poursuivent des buts de vengeance ou de meurtre. Une fois invoqué, le Grand Ancien consacre tous ses efforts à la capture de ses victimes. Comme il est peu disposé à obéir aux ordres de son invocateur, Bugg-Shash l'attaque immédiatement à moins d'être retenu par un pentagramme spécialement enchanté tracé sur le sol ; pentagramme qui doit être assez grand pour contenir la victime sacrificielle. Si l'un de ces éléments manque, l'invocateur subit l'attaque.

Le Grand Ancien, qui vit dans l'obscurité la plus totale, est repoussé par la lumière, mais elle ne le bannit pas définitivement : il ne peut être dissipé qu'en réduisant ses points de vie à zéro ou grâce à un sort spécial qui ne se trouve que dans le Cthaat Aquadingen et le Necronomicon. C'est pourquoi, une fois invoqué, Bugg-Shash ne retourne dans sa demeure extraterrestre qu'après avoir tué au moins une victime, que ce soit la personne prévue ou l'invocateur. Les victimes qu'on lui a désignées sont en relative sûreté durant la journée, mais chaque fois qu'elles entrent dans une zone obscure, Bugg-Shash apparaît instantanément !

Le Grand Ancien peut animer des cadavres en les immergeant dans ses excrétions visqueuses. Ces "zombies" sont complètement sous son contrôle, jusqu'à ce qu'il soit banni de manière définitive ou jusqu'à ce qu'il se fatigue d'eux et leur permette de mourir. Un esclave mort-vivant de Bugg-Shash ressemble à un cadavre animé couvert de bave gluante.

Bugg-Shash semble avoir un rapport avec le Dieu Extérieur Yibb-Tstll, et le Cthaat Aquadingen fait référence à eux deux comme à des "parasites des Anciens". Selon d'autres sources, il serait un serviteur de Yog-Sothoth.

Il séjourne parmi ses plus fidèles serviteurs, certains tcho-tchos qui le vénèrent corps et âmes dans un caverne creusée au plus profond des montagnes d'Asie.
Son apparence immobilité qui le peut le faire confondre avec une statue peut être particulièrement mortelle. En effet, certaines nuits, il arrive qu'il s'anime pour se repaître d'un sacrifice ou d'une pauvre victime involontaire.

Parmi ses victimes les plus braves, il lui arrive de choisir celle qui deviendra l'un de ses enfants refaçonnant son visage avec son trompe/groin en sa propre caricature.

Selon les Unaussprechlichen Kulten, Cthugha est le "père" d' Aphoom Zhah. Les Manuscrits Pnakotiques suggèrent que le Grand Ancien a engendré Aphoom Zhah sur un monde orbitant autour de l'étoile Fomalhaut.

La gigantesque silhouette du plus célèbre des Grands Anciens est vaguement anthropoïde, avec un corps écailleux d'une grande élasticité surmonté d'une tête garnie d'une masse de tentacules obscènes. Des griffes prodigieuses arment ses pattes postérieures et antérieures et de longues et étroites ailes pointent dans son dos.

Suite à d'obscures luttes cosmiques dépassant l'entendement humain, nombre de Grands Anciens ont été bannis (ou se cachent en attendant des jours meilleurs) en des lieux, des ères ou des dimensions reculés de l'univers. Malheureusement pour l'Humanité, c'est la Terre qui a été choisie pour être la résidence du Grand Cthulhu… Il gît au plus profond du Pacifique Sud, dans sa sombre demeure de R'lyeh, une hideuse citadelle aux angles non-euclidiens couronnée d'un monolithe. Et si cela vous rassure c'est que vous ignorez tout des pouvoirs de Celui qui Attend et Rêve…

Malgré son isolement et sa trompeuse torpeur, le Grand Ancien poursuit inlassablement et implacablement son grand dessein : arpenter de nouveau la terre pour y semer la destruction, la folie et la mort. Par ses rêves il reste en contact avec ses vassaux, Dagon et Hydra, ses favoris, les Profonds, et ses apôtres, les cultes dégénérés qui, du Groenland à la Polynésie et de la Nouvelle-Angleterre à l'Arabie, attendent et espèrent la remontée de R'lyeh et le Réveil de leur Maître.

Ghadamon est un être qui vit au fond d'un lac stérile du Monde Inférieur des Contrées du Rêve. Il semble d'ailleurs être constitué d'une vase glaireuse brune striée de bleu. Pour l'instant, il ne s'agit que d'une larve et comme tous les bébés, il est encore de petite taille ; malgré tout il pèse déjà sa demi-tonne ! Sa masse informe est constellée de pustules qui se développent sans cesse avant d'exploser tels des vesses-de-loup. Les gaz toxiques ou les humeurs poisseuses qui s'en échappent sont souvent aspirés avec avidité par des orifices voisins. Des excroissances ressemblant à des têtes informes apparaissent parfois à la surface de son corps ; peut-être afin de surveiller les alentours… Il possède enfin de multiples pseudopodes visqueux et fibreux qui lui servent à la fois à attaquer et à se déplacer à terre.

Ghadamon peut consacrer une dizaine de ses pseudopodes à des attaques : la substance poisseuse qui les imprègne leur permet d'adhérer avec force aux victimes qu'ils touchent. Celles-ci sont alors tirées vers les têtes voraces du Grand Ancien qui surgissent pour les dévorer à belles dents.

Il existe de nombreux indices et quelques documents – comme le Livre d'Eibon – qui accusent les Mi-Go d'avoir engendré ce Grand Ancien sur Yuggoth à partir d'une Graine d' Azathoth. Sur ces "graines", peu de renseignements ont filtré, excepté que les Fungi de Yuggoth, ainsi que les Insectes de Shaggaï, les utilisent comme une sorte d'outil extraterrestre. Sur les raisons qui ont poussé les ignobles Mi-Go à déposer (ou à laisser échapper) Ghadamon dans les Contrées du Rêve, rien n'a filtré, mais le Livre d'Eibon évoque l'intervention d'une certaine "personne qui serait venue d'Orient". Des érudits ont avancé que le véritable nom de cette personne serait Nyarlathotep…

Après lui avoir creusé des cryptes sous la ville qu'ils avaient bâtie au pied du mont Yaddith-Gho, un volcan éteint du continent de Mu, les Fungi de Yuggoth ont laissé derrière eux leur monstrueux dieu. Les premiers hommes arrivés sur Mu ont ensuite voué à leur tour un culte impie à Ghatanothoa. Ses prêtres, dans la province de K'naa, sacrifiaient tous les ans douze jeunes guerriers et douze jeunes vierges sur les autels flamboyants d'un temple de marbre dressé au pied du Mont Yaddith-Gho. Ces cent prêtres de Ghatanothoa formaient l'élite de ce peuple antique : ils possédaient chacun une maison de marbre, un coffre d'or, deux cents esclaves, cent concubines, aucune loi ne s'appliquait à eux et ils disposaient d'un pouvoir de vie ou de mort.

A la décharge de ces prêtres, il faut préciser qu'il était préférable de satisfaire ce Grand Ancien. En lui offrant des sacrifices, somme toute limités, ils l'incitaient à ne pas venir se servir lui-même... Ghatanothoa n'aurait sans doute pas été aussi "frugal". Il faut ajouter que selon eux certaines divinités auraient été prêtes à assister l'humanité s'il avait fallu combattre Ghatanothoa : Shub-Niggurath, Nug, Yeb et Yig sont les plus fréquemment citées.

Mu est aujourd'hui sous les eaux et le dieu gît par des centaines ou des milliers de brasses de fond. Comme Cthulhu (dont il serait le premier des trois fils qu'il aurait eu avec une certaine Idh-yaa), il ne peut pas mourir et attend la résurgence de sa demeure engloutie. Selon Von Junzt, le culte de Ghatanothoa s'était principalement épanoui dans le Pacifique près de l'ancien emplacement de Mu. Mais il avait également atteint Atlantis, Leng, K'n-yan, l'Egypte, la Chaldée, la Perse, la Chine, l'Afrique, le Mexique, le Pérou et l'Europe. La culture occidentale n'a jamais favorisé la croissance de ce culte et a éradiqué plusieurs de ses branches. Néanmoins, il est vraisemblable que le culte est devenu secret et a survécu, sans doute en Extrême-Orient et dans les îles du Pacifique. Son enseignement a été absorbé dans certaines légendes polynésiennes.

Ghatanothoa est décrit comme grand, amorphe et malléable, avec des milliers de tentacules, une trompe d'éléphant, des yeux de poulpe, des gueules avides et une surface écailleuse et plissée. D'après les anciens, quiconque voit Ghatanothoa est pétrifié, changé en pierre et en cuir à l'extérieur, alors que son cerveau reste vivant pour toujours à l'intérieur...

Glaaki possède un corps ovale couvert d'épines comme un porc-épic. En son centre s'ouvre une énorme bouche surmontée de trois yeux pédonculés. Il vit dans un lac d'Angleterre, plus précisément dans la Vallée de la Severn au Pays de Galles.

La nuit, il attire des personnes vers son lac par des rêves attractifs. A leur arrivée, il les perce d'une de ses épines et elles deviennent alors esclaves de son culte de morts-vivants.

Gol-Goroth était le Dieu Noir de Bal-Sagoth, une île au sud-ouest de l'Espagne, qui aurait été tout ce qui restait de l'Atlantide après sa disparition sous les eaux de l'océan. Toutefois au cours des âges, il a fréquemment changé de résidence. Les plus anciennes traces permettent de le situer dans le sud de l'Afrique, en Ouganda, bien avant l'apparition des premiers mammifères ; il régnait alors sur les Pêcheurs d'Ailleurs, une étrange race de créatures volantes qui seraient tout bonnement des Shantaks.

On retrouve ensuite sa piste, toujours accompagnés par les Shantaks, sous le cône noir du Mont Antarktos, une montagne proche du Pôle Sud. Plus récemment, il est avéré qu'en Hongrie, à Stregoicavar, une secte l'a adoré des siècles durant, comme cela a été décrit dans la chapitre XI de Die Unaussprechlichen Kulten.

De nos jours, personne ne sait où cette divinité a élu domicile. Peut-être a-t-il rejoint son frère, Mnomquah, sous la surface de la Lune ? A moins qu'il soit retourné séjourner en Antarctique... Il possède pourtant toujours des adorateurs, dont certains se prennent pour des libertins à cause des cérémonies orgiaques et copulatoires qu'implique son culte ! Ils oublient que des sacrifices humains font aussi partie des rituels !

Physiquement, Gol-Goroth apparaît comme une énorme et immonde créature, mi-crapaud mi-chien. Sa peau squameuse est visqueuse et des tentacules bordent sa bouche ricanante pleine de crocs couverts de bave. Le dieu se tient en général accroupi ou assis et il préfère se déplacer en rampant, bien qu'il soit capable de se relever pour de courts déplacements. Ses nombreuses pattes se terminent par des sabots et ses tentacules faciaux font office de "bras" et de "mains"...

Hastur qu'on croit être le demi-frère de Cthulhu, est prisonnier sur une étoile noire, Hali dans les Hyades. Quand Cthulhu a été emprisonné dans les océans, Hastur a été projeté dans l'espace, là où se tiennent les étoiles noires.

Il est lié au Signe Jaune, à Carcosa, au Lac de Hali et les Byakhees sont ses serviteurs.

Ithaka, le Wendigo, le Windeego, le Seigneur des Vents, la Chose de la Neige, le Marcheur de la Mort...

Lloigor, comme son jumeau Zhar, est emprisonné dans la cité morte d'Alaozar, sous le plateau de Sung (ou Tsang) en Birmanie, à moins que ce soit au Tibet, où vivent leurs adorateurs Tcho-Tchos.

Il lui est possible de se manifester lorsque l'étoile Arcturus (dans la constellation du Bouvier) se lève au-dessus de l'horizon. Il s'agit en effet du système stellaire duquel sont originaires les deux "frères". Le lien qui les unit est tel que certains se refusent à les voir comme deux entités distinctes, d'où le surnom de Double Obscénité qui est donné à Zhar.

Cette monstruosité apparaît comme une masse ailée de tentacules qui utilise les vents et les courants aériens pour piéger et capturer ses victimes. Son approche est d'ailleurs précédée par des vents violents qui lui servent également à se déplacer. Malgré son énorme taille, il peut se glisser par les plus petites anfractuosités pour atteindre ses proies.

Bien que Mordiggian soit plutôt connu dans les Contrées du Rêve, on suppose que le Grand Ancien peut également entrer dans le Monde de l'Eveil en se glissant par les galeries et les tombeaux utilisés les Goules pour passer d'un monde à l'autre. Mordiggian est exclusivement adoré par les Goules, bien que d'autres races offrent parfois leurs morts au Dieu Carnivore, plus pour l'apaiser que pour lui vouer un culte. Les prêtres goules de Mordiggian s'habillent de longues robes mortuaires pourpres à capuchon et portent un masque représentant un crâne argenté. Partout où existent des communautés de Goules, Mordiggian est révéré dans des temples souterrains, comme celui des Gardiens de la Foi sous Manhattan. Un grimoire appelé le Manuscrit Goule traite de Mordiggian et de son culte.

A son apparition, le Dieu apparaît comme une ombre colossale, une ombre qui n'aurait aucun support. Mais rapidement elle devient plus que ça : une masse obscure, noire et opaque semble se solidifier en émettant un étrange éblouissement qui aveugle les spectateurs. Autour d'elle règne le froid glacial et absolu du vide, comme si la chaleur était "sucée". S'il y a des feux ou des flammes à proximité, leur intensité diminue jusqu'à complète extinction, alors qu'ils sont aspirés dans le vide tourbillonnant de son corps : Mordiggian n'apprécie pas la lumière. Sa forme est maintenant celle d'une énorme colonne vermiforme, mais elle change sans arrêt, tournoyant et ondulant comme si elle était vivante. Elle peut brièvement prendre l'apparence d'une sorte de géant démoniaque avec une tête sans yeux et un corps sans membres.

Tous ceux qui sont en présence du Dieu sont aveuglés par son étrange forme changeante et éblouissante. Toutes les attaques doivent être effectuées en fonction d'un jet d'Ecouter pour déterminer la position de la cible : en cas de succès le pourcentage de toucher est égal au quart du pourcentage normal. Toutes les compétences de perception visuelle sont inutiles. Cette cécité dure tant que le rêveur ou l'investigateur reste en présence de Mordiggian : la vue revient immédiatement au départ du Dieu. Ceux qui veulent essayer d'éviter de regarder sa forme aveuglante doivent réussir un jet inférieur ou égal à INTx2 avec 1D100.

Mordiggian attaque en engloutissant ses victimes, en aspirant leur force vitale et en dissolvant leur corps. Il ne reste rien d'une proie du Dieu Carnivore et personne ne les revoit jamais ni dans le Monde de l'Eveil, ni dans les Contrées du Rêve. Ce Grand Ancien ne semble pas être particulièrement malveillant et il est connu pour épargner ceux qui ne l'ont pas personnellement offensé, lui ou ses adorateurs.

Shudde M'ell est le plus impressionnant de tous les Chthoniens : le gigantesque et cruel Grand Ancien est un terrifiant léviathan grisâtre de plus d'un kilomètre ! C'est sans doute pour cette raison qu'il est considéré comme le père de ces immondes fouisseurs. Il ressemble à un gigantesque ver sans tête dont l'une des extrémités fourmillerait d'innombrables tentacules.

Le Grand Ancien a les mêmes pouvoirs destructeurs (séismes) et télépathiques que les autres membres de sa race honnie, mais avec des effets encore plus puissants ! Comme eux, il craint l'eau, mais la chaleur et les fortes pressions ne l'affectent pas. Il possède également les mêmes capacités de fouisseur que sa " progéniture" et il parcourt la planète directement à travers la roche à des profondeurs insondables.

Comme les Chthoniens, Shudde M'ell est d'origine terrestre et on a longtemps cru que son nid originel était situé sous la cité préhumaine de G'harne, en Afrique. Mais comme des faisceaux d'indices font remonter sa création à Ubbo-Sathla, peut-être a-t-il commencé par être un des Rejetons d'Ubbo-Sathla ? Il est donc fort probable que G'harne n'était que son lieu d'emprisonnement.

Car il fut un temps où Shudde M'ell était emprisonné sous G'harne grâce à des Pierres étoilées de Mnar (des Signes des Anciens), mais des mouvements tectoniques et la collecte de ces pierres par les indigènes sont sans doute responsables de sa "libération".

Comme tous les Chthoniens, Shudde M'ell dispose de pouvoirs télépathiques : "immobilisation" de ses victimes, communication avec des humains pendant leur sommeil et contrôle mental d'esclaves humains. Il est également en contact télépathique avec tous les membres de sa race et il perçoit instantanément tout ce qu'ils ressentent...

Le sombre royaume souterrain de Tsathoggua, N'kai, se situe sous Yoth, un réseau de cavernes baignées d'une lumière rouge, lui-même situé sous K'n-yan, un autre réseau de cavernes baignées d'une lumière bleue, situé lui sous l'Oklahoma. Il s'y installa quand il arriva sur Terre, en provenance de Saturne. Le plus souvent, il est représenté avec un corps obèse couvert de fourrure, une tête de crapaud et des oreilles de chauve-souris. Mais, il serait capable de changer de forme à volonté. Il semble toujours être somnolent.

Dans les temps anciens il a été adoré par des sous-hommes à fourrure, puis par des magiciens et des sorciers (dont Eibon). Ses fidèles étaient récompensés par des portails magiques et d'autres sortilèges. A ce propos, c'est grâce à l'un de ces "cadeaux" qu' Eibon pu s'enfuir vers Saturne.

Vulthoom est une créature terrifiante qui passerait presque pour une créature végétale. Cependant, sa ressemblance avec les plantes normales n'est qu'une question de similitude de fonctionnement. Alors que les plantes se nourrissent en prélevant de petites mesures de nutriments, d'eau et d'autres matières par leurs racines, l'horreur qu'est Vulthoom en aspire d'énormes quantités des mondes vivants dont il a fait ses proies. Vulthoom extrait aliments précieux, eau et minéraux de la malheureuse planète et aspire également l'essence même de la vie de toutes les créatures assez infortunées pour venir s'empêtrer dans ses pseudo-racines. A la différence des plantes normales, qui restituent à leur environnement les bienfaits qu'elles ont reçus, Vulthoom assèche entièrement les mondes, puis laisse la cosse sans vie pour partir à la recherche d'un monde neuf à dévorer.

Tout investigateur consultant un ouvrage maudit mesure les risques qu'il prend, sa Santé Mentale pouvant défaillir à tout moment. Mais en consultant Les Révélations de Glaaki, il encourt un danger encore plus grand, celui de se voir posséder par l'immonde Y'golonac.

Cette divinité peut se manifester sur Terre de deux manières. Il peut tout d'abord apparaître sous sa propre forme, un humanoïde nu au corps bouffi, énorme et luminescent. Cette répugnante créature dépourvue de tête possède au creux de ses paumes deux gigantesques bouches avides. La seconde manière est beaucoup plus insidieuse et terrifiante. Il peut prendre possession du corps d'un hôte, qu'il soit involontaire ou, hélas, réticent. Pour se faire, il est absolument nécessaire que l'infortuné élu connaisse la divinité, destin que peut connaître un fervent adorateur ou un investigateur malheureusement un peu trop curieux. En effet, Y'golonac est mentionné dans Les Révélations de Glaaki, volumes anglais du début du XIXème siècle. Quiconque compulse ces ouvrages risquera donc à tout moment, en lisant ou prononçant le nom de cette divinité, de devenir un parfait réceptacle...

Une fois, à l'intérieur de son hôte, qu'il préfère tout de même peu vertueux et bouffi de péchés, Y'golonac peut alors soit conserver cette apparence, soit la modifier à volonté afin de reprendre sa forme originelle... Inutile de vous décrire ce qu'il reste du corps et de l'esprit de l'infortunée victime une fois qu'Y'golonac, lassé, quitte cette enveloppe charnelle.

Son culte est entretenu par des êtres abjects et, bien que peu répandu, il est parvenu à survivre jusqu'à notre époque. En effet, la région de la Severn en Angleterre demeure un lieu où des adorateurs exercent encore des actes tout aussi affreux qu'innommables...

Méfiez-vous de l'apparition d'une multitude de serpents ! Il pourrait s'agir d'un signe avant-coureur de la venue de Yig... En particulier si vous êtes en vacances au Mexique, car le Dieu est adoré là-bas plus que partout ailleurs. D'éminents folkloristes assurent d'ailleurs que le Serpent à Plumes des Indiens d'Amérique du Sud et Centrale, Quetzalcoatl, ne fait qu'un avec le Grand Ancien.

Si vous craignez de ne pas le reconnaître, vous avez raison de vous inquiéter. Il se peut que vous ne l'identifiez pas pour ce qu'il est ! Vous verrez un homme de haute taille, bien bâti et musclé, mais à tout moment sa tête peut devenir celle d'un serpent et son corps peut se couvrir d'écailles !

Comme nous l'avons vu, il a de nombreux adeptes parmi les Indiens. Ces derniers lui ont bâti des temples qu'ils ont décorés de représentations du Dieu sculptées dans la pierre. Yig est toujours disposé à leur enseigner des sortilèges. Il peut aussi leur conférer une immunisation relative aux venins reptiliens et la possibilité de communiquer avec les serpents.

En parlant de serpents, le Peuple Serpent, ou plutôt les derniers Hommes-Serpents, lui voue aussi un culte et une adoration sans limite.